« Il ouvrit la fenêtre qui surplombait le quartier. Le clair de lune - la pleine lune qui marquait la moitié du cha‘bân - illuminait de sa lumière crue le ciel pur du mois d'août. Les étoiles constellaient le ciel telles des fleurs lumineuses, et semblaient sourire avec pitié comme pour rendre une oraison funèbre à sa jeunesse révolue, dont elles savaient depuis toujours qu'elle ne saurait durer. Tout le quartier semblait couvert d'un voile argenté, qui atténuait la noire mélancolie et donnait un rayonnement magique aux ruelles du quartier. »
[ "Le cortège des vivants" de Naguib Mahfouz ]